Combien de divorces y a-t-il en France ? Les statistiques clés du divorce par PROCAP DÉTECTIVE
- PROCAP DETECTIVE
- 14 sept. 2023
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 sept.

Le divorce est une réalité qui concerne une part importante des couples en France. Mais combien de divorces sont prononcés chaque année ? Qui, des hommes ou des femmes, en prend le plus souvent l’initiative ? À quel âge survient le plus grand nombre de séparations ? Et quelles en sont les principales causes ?
PROCAP DETECTIVE, agence de détective privé agréée par le CNAPS depuis 2012 et spécialiste des enquêtes privées, basée en région Provence Alpes Côte d'Azur, vous propose un éclairage sur ces questions à travers les statistiques les plus récentes en la matière.*
Quels est le nombre de divorce en France?
Sur les trente dernières années, la France a enregistré une moyenne de 130 000 divorces par an. Ce chiffre cache toutefois de fortes variations d'une année à l'autre. Pour illustration, l'année 2005 a connu un record historique de divorces avec un nombre de 155 000 divorces enregistrés, tandis qu’en 2020, ce nombre est chuté à 78 000, conséquence directe de la pandémie de Covid-19.
En 2021, on comptait 106 200 divorces, un volume comparable à celui du début des années 1990. Pour 2023, les statistiques officielles ne sont pas encore disponibles, mais les estimations avancent environ 120 000 divorces, soit près de 240 000 personnes concernées.
Après la hausse marquée des années 1990 et 2000, la courbe des divorces s’oriente désormais à la baisse, revenant à des niveaux proches de ceux observés il y a plus de trente ans.
Quand divorce-t-on le plus ?
Loin d’être un phénomène marginal, le divorce constitue une réalité prégnante pour une grande part des couples. Les projections démographiques estiment qu’environ 45 % des mariages se solderont par une séparation, soit près d’un couple sur deux.
Le risque de divorce n’est toutefois pas le même tout au long de la vie conjugale : il suit une courbe en cloche. Ce risque est mesuré par le taux de divortialité, indicateur clé qui mesure le nombre de divorces rapporté au nombre de couples mariés d’une même génération. Il est représentatif de la propension au divorce d’une tranche de population donnée. En France, ce taux est d’environ 1,6 divorce pour 1 000 mariages la première année, puis augmente rapidement pour atteindre un maximum entre 5 et 15 ans de mariage, autour de 15 divorces pour 1 000 mariages, avant de diminuer progressivement.
L’ exposition au risque du divorce est donc la plus forte entre 5 et 15 ans, avec un pic critique autour de la 6ème année. Celle-ci apparaît comme un moment charnière dans la stabilité du couple, où la vie conjugale est la plus exposée au risque de rupture.
Quelle est la durée moyenne d’un mariage avant le divorce ?
Lorsqu’un divorce est prononcé, il intervient en moyenne après 16 années de vie commune. En 2020, la durée moyenne du mariage au moment du prononcé du divorce par un juge était de 16,5 ans. Ce chiffre reste relativement stable depuis une dizaine d’années, après avoir progressivement augmenté au cours des décennies précédentes. Dans les années 1970, les couples divorçaient en moyenne après 12 ans de mariage, et cette durée s’est allongée à environ 15 ans dans les années 2000.
Cette évolution traduit un double mouvement : d’une part, l’âge plus tardif au mariage, qui décale mécaniquement l’âge moyen du divorce ; d’autre part, une certaine « résistance » (consentie ou subie) des couples mariés, qui perdurent plus longtemps avant d’envisager une séparation officielle, et ce essentiellement pour des raisons d'ordre économique (difficulté de relogement, difficultés liées à l'emploi, etc.).
Il existe également des différences selon le type de divorce. Les divorces pour altération définitive du lien conjugal, qui interviennent après une séparation de plusieurs années, concernent logiquement des unions plus longues. À l’inverse, les divorces pour faute ou pour acceptation du principe de la rupture surviennent en moyenne un peu plus tôt.
Où divorce-t-on le plus ?
Le taux de divorce n’est pas uniformément réparti sur le territoire français. On observe de fortes disparités selon les régions et les départements. Globalement, les zones urbaines et certaines régions du sud enregistrent plus de divorces que les territoires centraux ou ruraux. En France, on divorce davantage en ville qu'à la campagne, et les régions Ile-de-France, Paca, Occitanie et Auvergne Rhône-Alpes enregistrent plus de divorces que les régions Centre- Val-de-Loire, la Bretagne ou les Pays-de-la-Loire.
En 2021, le taux national moyen s’élevait à 4,9 divorces pour 1 000 personnes mariées, mais la Guyane atteignait un niveau record de 6,7 pour 1 000. L’arc méditerranéen et la vallée du Rhône connaissent aussi des taux supérieurs à la moyenne : 5,8 en Haute-Garonne, 5,7 dans les Bouches-du-Rhône, 5,4 en Isère ou encore 5,2 dans le Gard. À l’opposé, la Lozère, le Cantal ou les Côtes-d’Armor restent nettement en dessous de la moyenne nationale.
À l’échelle européenne, la France occupe une position intermédiaire. Les pays nordiques (Danemark, Suède, Lettonie, Lituanie) se situent parmi les plus hauts taux, tandis que des pays comme la Pologne, la Slovaquie ou la Hongrie enregistrent les plus faibles.
Quelle est la procédure de divorce la plus utilisée ?
Aujourd’hui, le divorce par consentement mutuel sans juge est de loin la procédure la plus fréquente : il représente environ 55 % des divorces. Viennent ensuite le divorce pour acceptation du principe de la rupture du mariage (30 %), le divorce pour altération définitive du lien conjugal (10 %) et enfin le divorce pour faute, devenu marginal avec seulement 7 % des cas.
Cette évolution illustre une transformation profonde : alors que le divorce pour faute représentait près de 40 % des procédures au début des années 2000, il est désormais moins prépondérant. À l’inverse, le divorce par consentement a fortement progressé, porté par les réformes successives.
Trois étapes majeures ont accéléré cette simplification : 2005, avec l’essor du divorce par consentement ; 2017, avec la possibilité du divorce sans juge, désormais enregistré par notaire ; et 2021, avec la grande réforme du code de procédure civile, qui a placé la « déconflictualisation » des divorces au cœur de l’objectif du législateur
Quelle est la durée moyenne d'un divorce?
En France, la durée d’un divorce varie fortement selon la procédure choisie. Le divorce par consentement mutuel, enregistré par un notaire, est aujourd’hui relativement rapide : il faut compter en moyenne entre 4 et 6 mois. En revanche, un divorce contentieux, qui nécessite l’intervention d’un juge, prend beaucoup plus de temps : autour de 24 mois en moyenne, avec des délais pouvant être plus longs en fonction des désaccords et de l’encombrement des tribunaux.
Quelles sont les principales causes de divorce?
Parmi les motifs les plus souvent avancés lors d’un divorce, l’infidélité occupe une place prédominante. Selon plusieurs études et témoignages d’avocats, elle serait présente, directement ou indirectement, dans près d’un tiers des séparations. Viennent ensuite les violences conjugales et les comportements abusifs (addictions, jalousie excessive, harcèlement), qui constituent aujourd’hui des causes fréquentes de rupture.
D’autres raisons sont également mises en avant : incompatibilités dans les projets de vie, désaccords sur l’éducation des enfants, difficultés financières, surcharge professionnelle ou encore tensions liées à la belle-famille.
Qui sont les divorcés ?
Sur le plan démographique, les femmes sont majoritaires à l’initiative du divorce : environ deux tiers des procédures sont engagées par elles.
L’âge moyen du divorce a progressé au fil du temps. Alors qu’il était d’environ 44 ans pour les femmes et 42 ans pour les hommes au début des années 2010, il s’établit aujourd’hui à 45,1 ans pour les femmes et 48,3 ans pour les hommes. Cette progression est à mettre en lien avec le fait que l'on se marie de plus en plus tard (38 ans).
La répartition par tranche d’âge confirme que le divorce concerne surtout les actifs d’âge moyen. Trois divorcés sur quatre ont moins de 54 ans, ce qui montre que la majorité des séparations interviennent au cœur de la vie familiale et professionnelle. Les quadragénaires et les quinquagénaires forment ainsi le groupe le plus représenté des divorcés. Les jeunes adultes divorcent beaucoup moins souvent : les moins de 30 ans ne représentent qu’une faible minorité des cas (moins de 10%).
Les seniors divorcés constituent une proportion croissante mais encore limitée : environ 15 % des personnes divorcées ont plus de 60 ans, tandis que les divorces après 70 ans restent rares (moins de 1%). Cette évolution illustre toutefois un phénomène en expansion, parfois appelé le « divorce gris », qui touche les couples de longue durée à un âge avancé.
Le divorce, souvent synonyme de déménagement et de recomposition familiale
La séparation ne bouleverse pas seulement la vie affective ; elle entraîne aussi des changements concrets dans la vie quotidienne. En 2021, plus d’une personne divorcée sur deux a déménagé dans l’année même de la rupture, le plus souvent dans une commune du même département. À cette mobilité s’ajoute une profonde recomposition des foyers : après un divorce, 43 % des personnes vivent seules tandis que 40 % s’installent dans une famille monoparentale.
Ces évolutions concernent directement les enfants. En 2023, près d’un enfant mineur sur quatre en France, soit environ 3,2 millions, vit au sein d’une famille monoparentale. La très grande majorité de ces enfants, environ 2,6 millions, résident avec leur mère, contre un peu moins de 500 000 qui vivent avec leur père.
Les décisions de justice reflètent cette réalité : dans les règlement du divorce relativement à la question des enfants, la résidence de l’enfant est fixée chez la mère dans 63 % des cas, chez le père dans 24 % des situations, et seulement 12 % des jugements établissent une résidence alternée. Le divorce n’est donc pas seulement une rupture conjugale, mais bien souvent une réorganisation profonde du cadre de vie, des responsabilités parentales et des conditions matérielles d’existence.
Depuis 2012, PROCAP DETECTIVE, cabinet de détectives privés agréé par le CNAPS et implanté à Toulon, accompagne ses clients dans tout le Var et en région PACA dans le cadre de procédures de divorce. Nos enquêtes permettent d’apporter des preuves recevables en justice, qu’il s’agisse de démontrer une infidélité, de vérifier les conditions de résidence ou de faire la lumière sur la situation financière d’un conjoint, afin de défendre efficacement vos intérêts.
*Source:
Ministère de la Justice, Infos rapides justice n°19, 28 novembre 2024.
Insee, Statistiques sur les familles et les enfants, 2024.
Sénat, Rapport d’information n°485 (2023-2024) sur les familles monoparentales.
Justice-familiale.fr, Résidence alternée : les chiffres en cas de désaccord parental, 2023.




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